Compte à rebours de la longue liste
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Courte liste / 11 jul
Gala Polaris / 17 sep
Prix du Patrimoine / TBA oct
 

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Photographe étoile: Dustin Rabin

· par Tab S.

Puisque le gala annuel du Polaris est un événement spécial sur invitation seulement, la seule façon d’avoir un aperçu de celui-ci est par la télédiffusion – ou par les superbes photos documentant les prestations mémorables des finalistes et les plaisanteries des différents animateurs.

Ces images sont le travail du photographe musical Dustin Rabin, qui est l’un des photographes canadiens se spécialisant dans tout ce qui est rock’n’roll les plus recherchés dans les deux dernières décennies. C’est lui qui a capturé tous les moments inoubliables des six galas du Polaris, ce qui lui donne une perspective unique sur tout ce qui se passe derrière les coulisses.

Les photos des galas du Polaris prises par Dustin ont tendance à rester avec nous longtemps après chaque événement. Disons que ses photos sont le meilleur compromis pour les gens qui ne peuvent pas assister au gala.

En plus de raconter une histoire intéressante à travers ses photos, il réussit aussi à pondre de très bon récits avec ses mots. On a donc décidé de jaser avec le photographe qui côtoie des gens comme Dave Grohl et Sir Richard Branson quand il n’est pas occupé à couvrir notre cérémonie.

(Regardez quelques-unes des images préférées de Dustin prises lors du gala de cette année sur notre album Facebook.)

Tabassum Siddiqui: Comment es-tu devenu le photographe officiel du gala du Polaris?

Dustin Rabin: Steve Jordan et moi nous connaissons depuis environ 10 ans et il m’a approché afin que je prenne des photos du premier gala du Prix de musique Polaris. J’ai accepté avec joie et je le fais depuis ce temps.

TS: En tant que photographe musical vétéran, tu es évidemment confortable à photographier des artistes en concert, mais quels sont les défis reliés à photographier un gala diffusé en direct comme celui du Polaris? Est-ce différent d’un concert normal?

DR: La grande différence pour le Polaris, c’est que je ne peux pas me placer n’importe où comme je veux. À des concerts, je suis habituellement en avant ou sur la scène. Je peux quand même prendre des photos en avant de la scène au Polaris, mais c’est un peu plus compliqué puisque tous les gens sont assis et la scène n’est pas très élevée, et je ne veux pas obstruer la vue du public. (Je suis souvent accroupi!) Puisque c’est un événement diffusé à la télévision, je ne peux pas être sur la scène durant les prestations non plus.

TS: Peux-tu me parler d’un moment particulier où il fût très difficile de prendre une photo parfaite à l’un des galas du Polaris?

DR: Ce n’est pas toujours facile pour moi de me rendre où je veux dans cette salle puisqu’il y a tellement de gens et je dois être conscient des caméras de télévision afin de m’assurer que je n’apparaisse pas à l’écran.

TS:Quelles sont quelques-unes de tes images préférées du dernier gala? Peux-tu nous expliquer brièvement pourquoi tu as tant aimé le résultat final de celles-ci?

DR: Il y a une belle photo de Damian debout sur une table où il a craché une menthe (ou quelque chose) dans la foule. C’était comme s’il visait quelqu’un ou quelque chose – et jugeant par la réaction de la foule sur la photo suivante, je crois qu’il l’a frappé dans le mille!

L’éclairage durant la prestation d’Austra était vraiment bon et il y a une photo que j’aime beaucoup où une lumière brille aux pieds de l’une des chanteuses. Ça a vraiment bien capturé l’ambiance de la chanson.

Il y a eu un beau moment rock’n’roll entre le chanteur et le bassiste durant la prestation de Galaxie.

Et évidemment, la photo de Grant perché sur les épaules de Damian, portant le casque de scooter de mon ami Lucky…

TS: Quelle a été ta prestation préférée au Polaris jusqu’à présent?

DR: Plusieurs prestations m’ont beaucoup impressionné à travers les années. Malajube, Black Mountain, Sarah Harmer, Tegan and Sara, Hey Rosetta!, Elliott Brood, Fucked Up, Caribou, Karkwa, Patrick Watson, Final Fantasy, Shad… Honnêtement, beaucoup trop pour les énumérer.

TS: Est-ce plus facile de prendre une bonne photo si tu es familier avec l’artiste ou si tu l’as déjà photographié (dans un contexte non relié au Polaris)?

DR: En général, oui. Si j’écoute régulièrement la musique de l’artiste ou si j’ai déjà travaillé avec eux dans le passé, c’est plus facile pour moi de savoir à quel moment se produira quelque chose de spécial. Si c’est un groupe avec qui j’ai tourné, c’est encore mieux parce que je sais comment leur éclairagiste travaille.

Par exemple, à la fin de la plupart des concerts des Foo Fighters ou de Billy Talent, je me sens comme si j’avais partagé un même cerveau avec l’éclairagiste durant toute la soirée puisque nous étions tellement synchronisés. Les deux gars s’appellent Dan; peut-être que ça a rapport…

TS: En tant que personne qui est immergée dans la scène musicale canadienne depuis plusieurs années, que penses-tu, de façon générale, du Prix de musique Polaris?

DR: Je crois que c’est super parce que ça permet aux gens de connaître beaucoup de musique incroyable qu’ils n’auraient peut-être jamais entendue avant. Peut-être que je ne devrais pas avouer ceci, mais chaque année, il y a trois ou quatre finalistes sur la courte liste que je connaissais très peu ou absolument pas. À la fin de la soirée, je me sens toujours très chanceux d’avoir été là car j’ai été introduit à des artistes très talentueux.

TS: Quel est le plus grand avantage associé au fait d’être le photographe du Polaris?

DR: Encore une fois, je crois que c’est le fait d’être introduit à plein d’artistes talentueux que je n’aurais peut-être jamais connus avant l’événement. C’est aussi bien de voir la camaraderie entre les artistes. Entre les prestations, tous les groupes jasent entre eux et s’amusent. C’est une ambiance très chaleureuse.

TS: Mis à part le Polaris, tu es un photographe musical très occupé et très accompli depuis déjà un bon bout de temps. Comment ta carrière a-t-elle débuté?

DR: Le premier groupe que j’ai photographié était 54-40 en 1992. Je les ai interviewés par téléphone pour un journal étudiant et on m’a offert une passe photo pour leur concert. À ce moment-là, je n’avais aucune idée de ce que je faisais. Je connaissais un peu la photographie depuis que j’étais enfant, grâce à mon père, mais je ne savais vraiment pas comment prendre des images d’un concert. J’ai eu des expériences similaires dans les années qui ont suivi, où je faisais une entrevue avec un groupe, puis j’allais prendre des photos à leur concert dans le but d’avoir une image originale pour accompagner l’article au lieu d’utiliser la même photo de presse qu’on retrouve dans tous les magazines.

TS: Quels sont les meilleurs moments de ta carrière jusqu’à présent? (On a remarqué une couverture du Rolling Stone dans ta signature; ça doit faire partie de ta liste!)

DR: En juillet dernier, j’ai été invité à partir en tournée avec Paul McCartney pour une semaine. Ce qui est encore plus incroyable est que j’ai appris par la suite que c’est Paul lui-même qui avait demandé pour moi après avoir vu mon travail! Les mots ne peuvent même pas décrire ça… donc je ne vais même pas essayer.

La journée du 20e anniversaire de Nevermind de Nirvana, Dave et Krist du groupe et leur réalisateur, Butch Vig, se sont assis avec Jon Stewart pour une entrevue de deux heures. J’ai passé l’après-midi à documenter cela, ce qui a été, en toute honnêteté, un rêve devenu réalité. Je connaissais Dave depuis plusieurs années, mais je n’avais jamais pensé avoir la chance de le photographier avec Krist. Et je suis un très grand fan de Jon Stewart depuis The Jon Stewart Show en 1994 donc le fait de les photographier tous ensemble était surréel.

Je crois que le Saint Graal de tout photographe est d’obtenir la couverture du magazine Rolling Stone. Quelques années passées, j’ai eu l’opportunité de photographier cette couverture avec a href= »http://www.themcrookedvultures.com/sites/vultures/files/rolling_stone_cover.jpg »>Them Crooked Vultures. Ce qui est encore plus spécial, c’est que ça s’est produit à ma fête.

TS: Selon toi, pourquoi est-ce si agréable de photographier des artistes et des concerts (même après toutes ces années)?

DR: Développer des relations personnelles et professionnelles avec des groupes que j’adore est quelque chose de très agréable en tant que photographe et être humain. Ça demande beaucoup de confiance de leur part pour me donner ce genre d’accès. Ils m’ont permis d’aller à des endroits et de faire des choses que peu de personnes dans mon domaine ont la chance de faire, et j’en suis reconnaissant chaque fois. Je ne prends jamais quoi que ce soit pour acquis et je suis toujours très conscient que ces opportunités sont très spéciales. De plus, je me lasse jamais de voir mes groupes préférés jouer encore et encore.

TS: D’autres objectifs professionnels à accomplir?

DR: Avant juillet de l’an dernier, chaque fois qu’on me posait cette question, ma réponse était toujours la même: d’avoir la chance de photographier Paul McCartney. Bizarrement, (maintenant que j’ai accompli cela) c’est plutôt incroyable de ne plus avoir une réponse à cette question. Pour l’instant d’une seconde, je me suis demandé « Maintenant, quoi? ». Mais il y a tellement plus à accomplir et cette expérience n’a fait qu’ouvrir d’autres portes pour moi.

TS: Qu’est-ce qui t’occupe ces temps-ci? Et qu’est-ce qui s’en vient dans les prochains mois?

DR: J’ai récemment réalisé une comédie (court métrage) qui paraîtra ce printemps et, présentement, je travaille sur un autre projet de court métrage. Et évidemment, je prends toujours des photos.

Regardez les images rock’n’roll dynamiques de Dustin Rabin au DustinRabin.com et essayez de maintenir votre envie à un minimum alors que vous suivez ses aventures musicales via Twitter @DustinRabin.

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