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Du 13e étage à la grande scène : Haviah Mighty sur la musique, les moments marquants et l’importance de faire de la place

· par DJ MelBoogie 
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Haviah Mighty au Concert et Gala Polaris 2025, annonçant l’album gagnant du Prix de musique Polaris 2025, Yves Jarvis – Photo : Wade Muir

Depuis qu’elle a remporté le Prix de musique Polaris en 2019 pour son album 13th Floor, Haviah Mighty a vécu un parcours riche en apprentissages, en croissance personnelle et en découvertes. Dans cette discussion avec la jurée DJ MelBoogie, Haviah revient sur son expérience comme première femme noire à remporter le Polaris, ses réflexions sur l’industrie musicale, l’impact du prix sur sa carrière et ce qui l’inspire aujourd’hui dans la musique canadienne.

Qu’est-ce qui t’emballe le plus en ce moment dans ton travail ?

Je travaille sur un nouvel album, et je suis vraiment, vraiment excitée. Depuis que j’ai commencé à être reconnue comme artiste — à partir de 2019 avec le Polaris — j’ai beaucoup appris sur le fait de créer sous le regard du public. Avant le prix, j’avais une vision très limitée de comment les gens me voyaient. Quand 13th Floor a été reconnu, j’étais un peu mêlée. Je ne pensais pas que ce projet-là — qui parle de conflits, de réalités marginalisées — allait être celui qui allait m’ouvrir les portes. Et pourtant, c’est ce qui s’est passé. Ce moment-là m’a permis de valider ma vérité, de dire ce que j’ai à dire.

Quel a été l’impact du prix Polaris sur toi et ta musique ?

Un impact énorme ! Grâce au Polaris, j’ai pu transformer ma passion en une carrière à temps plein. Trois mois avant la sortie du projet, je travaillais encore à temps plein. Trois mois après, je gagnais le Polaris ! Le timing était fou. C’était 2019, et en mars 2020, la pandémie est arrivée. Mon élan a été freiné, mais d’un autre côté, cet élan m’a permis de tenir bon. J’ai eu plein d’opportunités, de projets pendant la pandémie — tout ça a commencé avec le Polaris. Ce prix-là a été un vrai coup d’envoi pour ma carrière.

Ramène-nous à ce moment en 2019, quand on a annoncé ton nom. Qu’est-ce que t’as ressenti ?

Je pense que je n’ai jamais été aussi choquée de ma vie. À l’époque, peu de gens me connaissaient, et la courte liste était vraiment impressionnante. Juste performer ce soir-là, c’était déjà une victoire. Je ne pensais même pas à la possibilité de gagner, j’étais concentrée sur ma performance… qui a eu lieu juste avant l’annonce. Une fois sortie de scène, j’étais soulagée — et j’avais oublié qu’il y avait un autre moment stressant qui s’en venait ! Quand j’ai entendu mon nom, j’ai complètement décroché. J’ai eu un moment d’épiphanie : j’ai le droit de faire de la musique. Et ça, c’était immense.

Pourquoi c’est important, selon toi, de célébrer la musique canadienne exceptionnelle et audacieuse ?

Parce que les artistes qui ne sont pas dans le courant dominant méritent aussi d’être reconnus. La musique au Canada reflète qui on est, nos histoires, nos vécus. Il faut que ce qu’on entend à la radio, ce qui inspire les artistes, soit aussi riche et varié que notre société. Il faut laisser de la place à la musique créative, aux formes uniques, qui ne suivent pas une formule. Le Canada, c’est ça : une multitude d’expressions artistiques, de styles, de sons. Et c’est comme ça qu’on laisse briller la vraie créativité d’ici.

Qu’est-ce que ça t’a fait, d’être la première femme noire à gagner le Polaris ? Est-ce que ça t’a motivée ?

Très bonne question. Honnêtement, ce moment m’a fait du bien. J’ai toujours occupé ma place comme je suis, alors cette reconnaissance, c’était une validation, pas un choc. J’ai compris que je pouvais dire ce que j’avais à dire, que mes paroles ne me freinaient pas, au contraire. Ce qui m’a un peu attristée, par contre, c’est de me rendre compte qu’aucune autre femme noire n’avait été reconnue avant moi. Je sais que je ne suis pas la première à faire ce que je fais, et je me suis dit : il est temps de briser ce cycle. On évolue, on raconte de nouvelles histoires. J’espère qu’on va continuer à ouvrir des portes, ensemble. Il y aura encore quelques “premiers”… mais après, ce sera chose du passé. Du moins, je l’espère.

Qu’est-ce qui s’en vient pour toi ?

J’ai l’impression que chaque projet fait monter ma musique d’un cran. Cette année, j’ai fait tomber plusieurs barrières dans ma façon de créer. J’ai passé des heures en studio, et ça m’a obligée à confronter les blocages que j’avais. Avant, j’avais une façon rigide d’aborder les sessions. Cette fois, je me suis laissée aller : j’ai improvisé, j’ai arrêté de tout écrire, j’ai créé à partir de ce que je ressentais, pas juste de ce que je croyais devoir dire. Et je suis excitée de voir comment ce projet prend forme.

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